mercredi, juillet 26, 2006

Les États-Unis, on y va ou on n’y va pas?

On s’est décidés le jeudi soir, on partait le lendemain. (on = eric allain, wari et moi-maigne)

Un collaborateur au travail nous avait dit avoir été à Daytona Beach, que c’était pas mal tout ce qu’on voulait : que ce soit tranquille, que ça brasse, de la belle plage, de la mer chaude et salée à souhait (vive mes cheveux dans le sel !), de la nature et du soleil. Semble-t-il qu’on y trouverait tout ce qu’on voulait.

On commence donc par une halte à New-York City. Maudiiiit que ça commence bien ! On est fébrile comme ça se peut pas, c’est trop beau, trop l’fun, trop tout ! On a passé la journée entière à visiter, prendre le métro, le taxi, Central Park, les rues l’fun, on magasine, la classique quoi. Le premier soir est plutôt tranquille comparativement au deuxième qu’on y passe.


On débute la soirée par un apéro de bière et d’une bouteille de vin à trois, sur le toit de notre superbe habitat. Génial où on était logé ! À tousseux aiselles qui veulent passer par NYC bientôt, allez au Carlton Arms Hotel. Chaque chambre a un thème, ainsi que chaque étage. Tous illustrés par des artistes différents. Hallucinant.

Eric Allain a une amie («c’est une amie, rien de plus !» hum hum. Oui bien sur m’sieur Allain) qui habite là. On lui donne donc rendez-vous à un p’tit resto rue Lexington. En fait c’est elle qui nous conseille de se retrouver là, donc on suit évidemment, c’est elle qui connaît la place. Entrée en matière : « I’ll have a tequila to begin please». On y participe tous. Ce qu’il faut spécifier c’est la grosseur des verres. 3 fois la dose. À boire en 2 gorgées. Ça gèle. Pas qu’à peu près. Et un autre, et un autre. Et d’autres. Et de la bière.

PAF !

En bas du ditresto, se trouve un bar. Inconnu, rien de spécifié à l’extérieur. Faut connaître quoi. On se fait accepter, passe par les sous bâtiments du resto, par les cuisines et tout à coup on atterrit dans un bar, loadé loadé !

Bon. Je sais que ça s’est terminé dans un autre bar, fouillez-moi lequel, sur le Jack Daniel’s rien de moins. Encore une fois, des doses exagérées ! Pas besoin de spécifier qu’on était très beau à voir.

Le lendemain, on veut voir la mer.

On clanche le plus au sud possible pour se retrouver à dormir en Caroline du Nord. Chanceux qu’on y est, on tombe sur le South of Border. Ooooosti que c’est le comble du quétaine ! Et comble du malheur, ils ne vendent aucune bière le dimanche. Quelle affaire.

On redescend et voilà qu’on arrive au fameux Daytona Beach. C’est laiiiite ! En fait, la mer est belle. Mais le reste, c’est que des hôtels et des restos cheaps. Cheap, laitte. On peut pas passer plus d’une journée là c’est impossible. On va toujours ben voir plus bas ce qui se passe. Direction Key West, rien de moins.

Notre île, on la trouve géniale et à notre image, elle s’appelle Fiesta Key, drette à cette place .

Ok. C’est beau. On est sur le bord de la mer. Les palmiers. Le camping. Mais AUCUNE ambiance. Avec les spots qu’ils ont, qui peuvent être magnifiques, ils ont tout enlaidi. On avait espoir d’un monde meilleur dans les Keys, mais comme a dit Wari quand on est arrivés là-bas : « J’peux pas croire que c’est encore laitte ».

On s’est quand même baignés, profité des installations (ce qui était ouvert, parce que c’est pas tout le temps ouvert leurs trucs, faut savoir que des fois, ça ferme tôt. Très tôt. Ils sont plates).

Marrant qu’une nuit Eric Allain a pas fermé l’œil pensant devoir me protéger d’un méchant orage de fou, vents de malade. J’ai rien entendu. Euréka ! Lui a pas dormi, moi comme une reine.

Nous sommes remontés par les Everglades, avons pris un crocodile (sans dignité pour ma part) dans nos mains, vus de la swomp en masse.

Reste du périple, abrégeons, parce que pas mal tout la même chose.

De la route, des villages tout pareil, mais dans une nature magnifique. Mais aucune ambiance encore une fois. Chaque village se catégorise par ses restos tous pareils (McDo, Waffle House, Wendys, Burger King). Pas d’âme. Des villages morts, sans vie, des commerces fermés. Mais ! Un McDo à chaque 3 miles.

Je me suis fait barrer d’un dépanneur voulant acheter de la bière. Me suis fait carter (comme d’habitude là-bas, sauf pour NYC) et le gars voulait pas nous en donner. Malgré mes 30 ans, malgré un Eric Allain dans la quarantaine. C’est vrai que s’il l’avait achetée, j’en aurais bu et ça c’est mal.

On est passé par Myrtle Beach et là, oufff, soulagement, c’est mignon comme tout ! La mer est chaude et hallucinnemment hot. Bon, c’est déjà ça.

Route, route, route, pour se retrouver à nouveau à NYC. Eric Allain n’avait pas encore fait de coup de théâtre, jusque là. On stationne l’auto en face de l’hôtel (le même que la fois précédente, mais découverte d’une autre chambre) pour débarquer notre stock. Mais tu la laisses pas là. On va manger, boire un verre. C’est en repassant devant la voiture qu’on réalise qu’il faut la changer de place et trouver un parking souterrain. Embarquons dans la voiture.

Pas besoin de dire qu’à NYC, ça roule vite et tout croche. Faut suivre la vague. M’sieur Allain la suit, d’un air assuré, pas qu’à peu près. Après 2 u-turns interdits back à back et passer sur une rouge, la police nous colle. Outch ! Vite, attache ta ceinture, prends une gomme et que le spectacle commence ! 2 brutes nous dévisagent, flashlights dans l’auto et du grand Eric Allain. Première réplique : « I am looost ! ». Il faut savoir qu’il a utilisé un ton d’épais. Un typique Français qui parle avec un accent gros comme la Tour Eiffel. Et un visage perdu perdu et innocent.

Le policier le fait sortir. L’autre nous guette.

Police : Do you have your papers ?

Eric Allain: No! (tabarnak!)

Police : Please come outside.

Il sort.

Et là, il fait le gros con qui comprends rien.

EA : You know, I was leaving ma place in front of the hotel, because you know I can’t stay there tomorrow. I do not find a parking! (bien important de tout prononcer les lettres, à la française, avec petite voix aiguë de pitié innocent). If you want you can come to my hotel, my paperrrrs are there !

P : It’s not my job, you should have your papers on you !

EA: You are rrrright sirrrr

P: In Canada, it’s an obligation to have it with you isn’t it?

EA: Of course, you are rrrright sirrrr. But you know, I was looking for a parking (il recommence son discours…)

P: It’s not because everybody here is driving crazy that you must do the same thing (il avait l’air méchant, il le chicanait grave, lui coupait la parole)

EA: You are rrrright sirrrr

Il se fait chicaner encore, Eric Allain fait semblant qu’il ne comprend pas tout, joue l’innocent grave. L’autre guète toujours

P : Who are the girls with you ?

EA: This one, you know, I am working with her. And the other one is her frrrrrriend.

P: You are a danger for them you know that?

EA: You are rrrright sirrrr

Il l’a laissé filer!!!! Sans rien ni rien! Il a comme perdu patience d’avoir à faire à un con du genre. Typique Français qui comprend rien. Il l’a vraiment bien joué.

Avant de partir Eric Allain demande à la police chicanante : «Please, tell me, where can I find a parking at this hour ?»

Police : «Don’t push your luck»

Fin de soirée très agréable, retour le lendemain, finalement, on retourne à Montréal.

En passant la douane, quel plaisir de retrouver :

Notre belle ambiance du Québec
Nos calculs de vitesse en système métrique
Notre bière
Notre Montréal. On est bien à Montréal finalement !

Visiter la Floride et la Côte Est des Etats-Unis, c’est faite. Pour un p’tit bout de temps, excluant NYC.

Faits à noter :

  • Les polices sont partout. Vitesse checkée pas qu'à peu près.
  • Les polices arrêtent les ambulances, les gros camions et les trucks de vidanges
  • Leurs pancartes : Human crossing, Panther crossing, Crocodile crossing, Blind person crossing, Mouse crossing, Bear crossing... bref, tout peut crosser la route
  • Les petites enseignes sur les voitures (sur la base des rubans du sida par exemple) qui disent : Save our troups ou Jesus love you. Il faut savoir que la plupart du temps, ces enseignes sont situées sur des gros camion, avec chauffeur à moustache
  • Les petites fourmis rouges qui piquent. Je rectifie : arrachent la peau et entrent dans toutes les matières possibles
  • L'insecticide. Sacrameeeent, tout est bourré d'insecticide! Même presque pas d'oiseau! Dans les Keys ça puait le pourri, ils ont tout tué le corail
  • NYC est une belle ville, loin du danger d'autrefois, totale sécurité et ambiance ultra relax!

Sachez donc que parcourir près de 7 000 KM en 12 jours, ça se peut. Fucké de traverser tant de températures et de végétations différentes.

Donc, on y va ou on n'y va pas? Je répondrai pour ma part : je vais à NYC anytime et je donne une chance au Centre et à la Côte Ouest.

3 commentaires:

Stéph a dit...

Dès que j'ai les millions nécessaires pour m'acheter un appart à NYC je m'y installe, j'ai trop tripper là-bas moi aussi !

Jaune a dit...

Ah oui! L'idéal que je me disais, c'est qu'on offre une super job là-bas (quelque chose de cool on s'entend) avec appartement payé, pour un an, avec ouverture pour le reste. Ouin, j'aime ça imaginer des affaires des fois...

Belzile, Bennani, Chicoine, Duchesne, Favreau, Grisé, Plourde, Santerre, Simard a dit...

Tu racontes bien bobé! Ça m'évite de le faize.